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Rapport sur la consommation alimentaire et les apports nutritionnels des adultes québécois - «Les adultes québécois s'alimentent mieux qu'auparavant, mais il y a place à l'amélioration»

Montréal, le 24 septembre 2009 - Un récent rapport de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) intitulé La consommation alimentaire et les apports nutritionnels des adultes québécois montre que les habitudes alimentaires des adultes du Québec se sont améliorées depuis 1990, mais certaines lacunes demeurent par rapport aux recommandations du Guide alimentaire canadien. Le rapport révèle aussi que des carences en éléments nutritifs essentiels à une bonne santé persistent dans leur alimentation.
 
Dans le cadre de leurs activités de surveillance, les chercheurs de l'INSPQ ont analysé les dernières données québécoises issues d'une vaste enquête canadienne menée en 2004 par Statistique Canada. Le rapport dresse un portrait exhaustif de l'alimentation des Québécois de 19 ans et plus et de certaines de leurs habitudes alimentaires au moment des repas et des collations. Étant donné que les dernières données nutritionnelles remontaient à 1990, le président-directeur général de l'Institut, le Dr Luc Boileau, affirme que «le rapport apporte des éléments nouveaux servant à soutenir les actions de promotion de saines habitudes alimentaires. La surveillance des tendances, des changements ainsi que des risques ou des bénéfices liés aux habitudes alimentaires est essentielle à l'élaboration de politiques et de stratégies d'interventions en nutrition adaptées aux besoins de la  population.» Les principaux constats du rapport sont les suivants :
 
- La consommation de légumes et de fruits progresse lentement, mais sûrement. Un peu plus de la moitié des adultes en consomment quotidiennement entre 5 et 10 portions, mais un tiers d'entre eux n'atteignent pas le minimum recommandé. De plus, on devrait privilégier les fruits entiers aux jus, car ces derniers sont faibles en fibres alimentaires. Malheureusement, 44 % des portions de fruits sont consommées sous cette forme.

- La consommation de produits laitiers demeure insuffisante. Deux adultes québécois sur trois ne consomment pas les deux portions de produits laitiers minimalement recommandées par le Guide alimentaire canadien. La consommation de produits laitiers n'a que légèrement augmenté au Québec depuis les quinze dernières années. On devrait en augmenter la consommation tout en optant pour des produits moins gras.
 
- Il y a une consommation encore trop faible des produits céréaliers à grains entiers. Deux adultes québécois sur trois consomment assez de produits céréaliers, mais la consommation de pain blanc est toujours aussi populaire auprès des Québécois, car il représente les deux tiers du pain consommé. Mentionnons que les grains entiers représentent d'excellentes sources de fibres alimentaires et de minéraux.
 
- On ne retrouve pas assez de poisson et de légumineuses dans l'assiette des Québécois. Malgré une baisse de la consommation de viandes riches en graisses saturées depuis 1990, les bienfaits popularisés des oméga-3 provenant du poisson ne semblent pas avoir eu un impact important sur la consommation de  poisson des Québécois. De plus, les substituts de la viande comme les légumineuses sont encore peu présents à leur menu.

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- Les «autres aliments» occupent une place importante dans l'alimentation des Québécois, surtout aux collations. On constate avec inquiétude que la consommation des aliments à faible valeur nutritive, très gras, très sucrés ou très salés semble plus élevée qu'en 1990. Les «autres aliments» tels que les  matières grasses, les sucreries, les boissons sucrées et alcoolisées et les  grignotines fournissent près du quart des calories de l'alimentation quotidienne. 

- De mauvaises habitudes alimentaires sont présentes chez les jeunes adultes et des lacunes, dans l'alimentation des personnes âgées. Il est préoccupant de constater que les hommes de 19 à 30 ans se distinguent par de moins bonnes habitudes alimentaires : ils déjeunent moins, consomment davantage des boissons gazeuses et alcoolisées de même que des aliments de restauration rapide. Pour leur part, les personnes âgées de 70 ans et plus ne mangent pas assez de légumes, de fruits et de produits laitiers et céréaliers. De plus, les femmes de cet âge sont plus nombreuses à ne pas consommer assez de viandes ou de leurs substituts.

- Près de neuf Québécois adultes sur dix ont des apports trop élevés en sodium. Enfin, on note que près de neuf Québécois adultes sur dix ont des apports trop élevés en sodium, contenu notamment dans les aliments transformés. En effet, les Québécois ont des apports qui se situent bien au- delà de la quantité recommandée de 2 300 mg par jour, celui des jeunes hommes atteignant même 4 700 mg.

- «Les adultes québécois s'alimentent mieux qu'auparavant, mais il y a  place à l'amélioration. Or, on sait qu'une saine alimentation contribue au bien-être physique et mental ainsi qu'à prévenir de nombreuses maladies chroniques comme le diabète, l'obésité, les maladies cardiovasculaires, l'ostéoporose et certains types de cancer», conclut le Dr Boileau.

Le directeur national de santé publique, le Dr Alain Poirier, rappelle que le gouvernement s'est doté, en 2006, du Plan d'action gouvernemental de promotion des saines habitudes de vie et de prévention des problèmes reliés au poids 2006-2012, Investir pour l'avenir. «Avec ce plan, nous ne nous adressons  lus seulement aux individus. Nous allons au-delà des interventions classiques en impliquant aussi les décideurs du secteur de la santé et des services sociaux, des milieux scolaire et  municipal ainsi que ceux du monde des affaires, notamment les restaurateurs. Leur collaboration est essentielle pour faire en sorte que partout, la population ait la possibilité de faire des choix nutritifs en matière d'alimentation. Tous ont un rôle à jouer pour rendre les différents milieux plus favorables aux saines habitudes de vie,  tant les instances gouvernementales, l'industrie agroalimentaire, les institutions que la société civile et les médias», a déclaré le Dr Poirier.

Pour plus de détails, consultez le rapport.  
 

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 Source :  Institut national de santé publique du Québec

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