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Les Canadiens veulent une alimentation saine, mais que se mettent-ils sous la dent?

Selon un nouveau sondage de la Fondation canadienne du foie, les Canadiens sont préoccupés par les maladies d'origine alimentaire, mais la majorité d'entre eux ne prennent aucune mesure pour s'en prémunir.

Montréal, le 16 septembre 2009 - Que ce soit par la consommation d'aliments frais ou par l'entremise d'un employé d'un marché d'alimentation, voire même d'un restaurant local, vous pouvez, à votre insu, contracter des virus indésirables majeurs. En effet, un nouveau sondage de la Fondation canadienne du foie révèle que plus de la moitié des Canadiens de plus de 25 ans (57 %) craignent de contracter des maladies d'origine alimentaire telles que l'hépatite A, mais que peu d'entre eux savent que leurs habitudes quotidiennes de préparation et de consommation des aliments peuvent aussi les exposer à cette maladie grave du foie.

On croit souvent à tort que l'hépatite A, et aussi l'hépatite B, sont seulement des maladies de voyageurs. Les Canadiens sont près de deux fois plus susceptibles de reconnaître qu'ils pourraient être exposés à l'hépatite A par la consommation de nourriture lorsqu'ils sont en vacances (65 %) que de reconnaître que ce risque existe aussi au Canada (seulement 35 %). À mesure qu'approche la saison froide, les aliments produits localement sont moins disponibles et nous comptons davantage sur les aliments frais importés de partout dans le monde. Pendant l'hiver, nous importons près de deux fois plus de produits frais, dont certains pourraient provenir de contrées où l'hépatite A est endémique, ou des régions où les pratiques sanitaires ne sont pas conformes aux normes canadiennes. En fait, 84 % des cas d'hépatite A survenant au Canada ne sont pas directement liés aux déplacements à l'étranger.

"L'hépatite A, de même que l'hépatite B d'ailleurs, sont des maladies hépatiques qui sévissent à l'échelle mondiale et ne connaissent pas de frontières. Bien des gens les considèrent comme des maladies liées aux voyages, mais il est important de savoir qu'elles peuvent nous atteindre ici, chez nous", affirme le Dr Marc Deschênes, médecin spécialiste en gastro-entérologie à l'hôpital Royal-Victoria et président du comité médical aviseur de la Fondation canadienne du foie. "Les risques sont peut-être moins élevés au Canada que dans d'autres régions du monde, mais ils existent et il est crucial de les reconnaître et de savoir comment se protéger."

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Les Canadiens sont victimes de mythes courants concernant le risque de contracter des maladies d'origine alimentaire et pourraient entretenir un faux sentiment de sécurité quant à la salubrité des aliments qu'ils consomment. Près des deux tiers des Canadiens (63 %) croient à tort que le fait de manger dans un restaurant "réputé" les met à l'abri des maladies d'origine alimentaire. Par ailleurs, 58 % croient que choisir un marché d'alimentation reconnu est suffisant pour prévenir le risque de maladie liée à l'alimentation.

Connaître les risques de contracter l'hépatite A

Il existe plusieurs façons dont les aliments peuvent être contaminés par l'hépatite A.

Par un travailleur des services alimentaires : Le virus de l'hépatite A peut être transmis par des travailleurs des services alimentaires dans un restaurant ou dans un marché d'alimentation ou par ceux qui manipulent les produits dans la chaîne de distribution. Vous pouvez être à risque lorsqu'un travailleur des services alimentaires omet de se laver les mains après être allé à la salle de  bains et manipule ensuite la nourriture que vous mangerez.

Par la nourriture elle-même : La contamination peut se produire au cours de l'irrigation, de la récolte, du tri, de l'expédition ou de la transformation des aliments. Les aliments peuvent être cultivés ou lavés avec de l'eau contaminée dans des régions où les pratiques sanitaires sont inadéquates. Les oignons verts, la laitue et les fraises, par exemple, ont tous été à l'origine d'éclosions d'hépatite A par le passé.

"Que vous achetiez vos aliments d'une importante chaîne de marchés d'alimentation, d'un marché local ou dans un restaurant cinq étoiles, vous n'avez aucune idée de la région où ils ont été cultivés, de l'endroit où ils ont été transformés ni même du nombre de personnes qui les ont manipulés pendant le processus", explique le Dr Deschênes. "Lorsqu'un travailleur infecté ne se lave pas soigneusement les mains avant de toucher les aliments ou que les aliments ont été cultivés dans un sol contaminé, vous êtes à risque de contracter l'hépatite A."

Voici quelques conseils de sécurité généraux sur le lavage des fruits et des légumes frais :

  • Lavez-vous toujours les mains avant de préparer de la nourriture et après être allé à la salle de bain.
     

  • Faites tremper tous les fruits et les légumes pendant une à deux minutes dans de l'eau propre et fraîche.
     

  • Nettoyez votre plan de travail, vos planches à découper et vos ustensiles dans de l'eau chaude savonneuse après chaque utilisation.
     

  • N'oubliez pas que les fruits et légumes préemballés ou surgelés doivent également être bien lavés.

Se protéger

Plus de la moitié des Canadiens (51 %) croient qu'ils sont à l'abri des maladies d'origine alimentaire s'ils lavent les aliments avant de les consommer. Bien qu'une hygiène adéquate et la manipulation correcte des aliments puissent contribuer à les protéger de l'un des facteurs de risque de l'hépatite A, la vaccination reste le meilleur moyen de se prémunir à la fois contre les risques connus et surtout, les risques inconnus et incontrôlables d'exposition à cette forme virale d'hépatite. Seulement un Canadien sur trois (35 %) croit être vacciné contre l'hépatite A.

Toutefois, l'hépatite A n'est pas la seule forme d'hépatite virale évitable par la vaccination que les Canadiens peuvent contracter à la maison. L'hépatite B se transmet par des contacts directs avec du sang ou des liquides biologiques. Les facteurs de risque comprennent les relations sexuelles non protégées, le tatouage, le perçage corporel, le pédicure et les interventions dentaires ou médicales réalisées au moyen d'instruments mal stérilisés. Un peu plus du tiers des Canadiens (37 %) pensent être vaccinés contre l'hépatite B.

"Les Canadiens devraient envisager de se faire vacciner contre l'hépatite A et l'hépatite B afin de réduire le risque de contracter ces maladies du foie ici, chez eux", déclare le Dr Deschênes. "Au Canada, les enfants sont maintenant vaccinés contre l'hépatite B à l'école primaire; il serait donc tout à fait logique que les adultes envisagent eux aussi le vaccin comme un moyen de protection efficace."

À propos de l'hépatite A et de l'hépatite B au Canada

L'hépatite A et l'hépatite B sont de graves maladies du foie pouvant avoir de lourdes conséquences.

L'hépatite A peut durer de quelques semaines à plusieurs mois. Ses principaux symptômes comprennent la perte d'appétit, les nausées, la fatigue, la fièvre et l'ictère (jaunisse). La maladie peut être très débilitante et entraîner un arrêt de travail de quelques jours à quelques semaines chez des adultes en bonne santé. Les cas graves d'hépatite A peuvent nécessiter une hospitalisation et les complications graves comprennent la mort chez les personnes âgées ou celles dont le système immunitaire est affaibli.

Au Canada, entre 1990 et 2004, le nombre de cas d'hépatite A a varié de plus de 3 500 à moins de 400. Étant donné que l'infection est souvent asymptomatique, il est probable que la maladie soit sous-diagnostiquée et que tous les cas ne soient pas recensés. On estime que le nombre réel de cas d'hépatite A est 10 fois supérieur au nombre rapporté.

L'hépatite B est beaucoup plus infectieuse que le VIH et les maladies hépatiques associées à l'hépatite B tuent plus d'un million de personnes dans le monde chaque année. Il y a deux formes d'hépatite B, soit la forme aiguë et la forme chronique. Les infections chroniques par le virus de l'hépatite B peuvent entraîner une cirrhose (formation de tissu cicatriciel) du foie, un cancer du foie ou une insuffisance hépatique, des infections pouvant toutes être mortelles. Plusieurs personnes infectées ne ressentent pas immédiatement de symptômes et peuvent, par conséquent, transmettre le virus sans le savoir à des amis ou à des membres de leur famille. Les symptômes habituels comprennent la fatigue, les nausées, la perte d'appétit et l'ictère (jaunisse). Environ 250 000 Canadiens sont atteints d'hépatite B chronique, et environ 1 100 nouveaux cas d'hépatite B ont été signalés en 2007. L'hépatite B est la principale cause de cancer primitif du foie dans le monde provoquant jusqu'à 80 % des cas de cancer du foie à l'échelle mondiale.

Les Canadiens ne s'en rendent pas compte, mais ils prennent chaque jour des décisions qui peuvent avoir un impact positif ou négatif sur leur foie. L'éducation sur les maladies du foie constitue un bon point de départ pour garder son foie en santé. Pour de plus amples renseignements, visitez le site de la Fondation canadienne du foie au www.liver.ca ou consultez votre spécialiste en soins de santé afin d'en savoir davantage sur les options de vaccination et les autres mesures de prévention.

À propos de la Fondation canadienne du foie

La Fondation canadienne du foie (FCF) est un organisme caritatif national qui a pour mandat de promouvoir la santé du foie et de diminuer l'incidence et l'impact de toutes les maladies du foie en soutenant l'éducation et la recherche concernant les causes, le diagnostic, la prévention et le traitement. Par sa campagne de sensibilisation LIVERight, la FCF désire faire de la santé du foie une priorité pour tous les Canadiens, incluant les personnes, les professionnels de la santé, le gouvernement et l'industrie. La FCF a consacré plus de 10 millions de dollars à la recherche et à l'éducation sur le foie au Canada.

Méthodologie du sondage

Léger Marketing a mené un sondage auprès de 1521 Canadiens âgés de 18 ans ou plus sur le risque de contracter l'hépatite A et l'hépatite B au Canada. Le sondage a été mené en ligne du 17 au 20 août 2009, avec une marge d'erreur de +/- 2,5 %, 19 fois sur 20. Le sondage a été réalisé grâce à une subvention à l'éducation de GlaxoSmithKline.

 

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 Source :  Fondation canadienne du foie

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