« Ces nouvelles données viennent
s’ajouter au nombre croissant de preuves selon
lesquelles le régime alimentaire influence la
probabilité et le risque qu’une personne développe
un dysfonctionnement cognitif ou une démence, par
exemple la maladie d’Alzheimer, en vieillissant »,
affirme Carol Greenwood, Ph.D., spécialiste
canadienne en matière de santé et de thé.
Une étude effectuée sur des animaux
par Sylvia Mandel, Ph.D., du centre Eve Topf sur les
maladies neurodégénératives à Israël, a révélé que
la consommation de thé favorise le bon
fonctionnement des neurones du cerveau et fait
augmenter leur capacité de combattre les agents
agresseurs, a expliqué Mme Greenwood.
Au cours de l’étude, Mme Mandel a
intégré une quantité de flavonoïdes purifiés
contenus dans le thé équivalent à environ deux à
quatre tasses de thé vert par jour au régime
alimentaire quotidien d’animaux chez qui on avait
provoqué le Parkinson, dans le but d’évaluer
l’amélioration ou la progression de leurs symptômes.
Selon ses constatations, chez les animaux ayant
consommé des flavonoïdes extraits du thé vert, les
polyphénols semblaient avoir empêché la mort des
cellules cérébrales et ont mené à des améliorations
en réduisant le nombre de composés chimiques
provoquant des lésions au cerveau chez les animaux
atteint de la maladie d’Alzheimer.
« Les travaux de Mme Mandel
indiquent que non seulement le thé prévient la mort
des cellules cérébrales, mais aussi que les
flavonoïdes contribuent à la restauration des
neurones endommagés », poursuit Mme Greenwood.
« Depuis de nombreuses années, les
scientifiques cherchent activement de meilleurs
moyens de favoriser la réparation des cellules
cérébrales », indique-t-elle. « Cette recherche qui
démontre que le thé, un produit naturel consommé
chaque jour par des millions de Canadiens, peut
contribuer à la réparation cellulaire, est
particulièrement intéressante. »
Les dernières découvertes concernant
d'autres bienfaits potentiels du thé, notamment sa
capacité d’agir sur le métabolisme de façon à
favoriser la perte de poids et une meilleure gestion
des taux de glycémie, ont également été présentées
dans le cadre du symposium. D’autres études récentes
venant enrichir la masse de connaissances actuelles
concernant la capacité potentielle du thé de réduire
le risque de développer différentes maladies
chroniques ont aussi été présentées. Parmi
celles-ci, certaines études démontrent que les
flavonoïdes contenus dans le thé sont bénéfiques
pour la santé cardiovasculaire puisqu’ils réduisent
l’inflammation et améliorent le fonctionnement des
vaisseaux sanguins.
Toutes ces constatations démontrent
également le rôle potentiel du thé en matière de
prévention des déficits cognitifs et de la démence,
a indiqué Mme Greenwood. « La recherche indique que
le thé pourrait contribuer à prévenir les taux
élevés de cholestérol et l'athérosclérose, le
diabète de type 2 et l’inflammation, autant de
maladies et troubles qui accroissent le risque de
démence. »
Selon elle, en contribuant au
maintien d'un poids santé, le thé pourrait également
aider à prévenir la démence, puisque que la plupart
des maladies et des troubles associés au risque d’un
déclin cognitif et de démence sont plus fréquents
chez les personnes obèses.
Le thé et la capacité de
concentration du cerveau
Des données montrant comment le thé
agit sur les ondes cérébrales et contribue
éventuellement à améliorer la capacité de
concentration du cerveau ont également été
présentées au symposium d’aujourd’hui, lequel était
parrainé par l’American Cancer Society, l’American
College of Nutrition, l’American Medical Women’s
Association, l’American Society for Nutrition, The
Linus Pauling Institute et le Tea Council of the
U.S.A.
Selon les résultats obtenus dans le
cadre de plusieurs essais chez l'humain présentés au
symposium par John Foxe, Ph.D., professeur de
neurosciences, biologie et psychologie au City
College de l’Université de la Ville de New York, la
théanine contenue dans le thé agit directement sur
les réseaux cognitifs du cerveau. La théanine est un
acide aminé qui est presque exclusivement présent
dans le théier. Lors de la consommation de thé,
l’acide aminé théanine que l’on retrouve dans les
variétés de thé vert, noir et oolong, est absorbé
par l’intestin grêle et traverse la barrière
hémato-encéphalique où il agit sur les
neurotransmetteurs du cerveau et stimule l’activité
des ondes alpha. Ce rythme des ondes cérébrales
produit un état d’esprit plus calme, mais aussi plus
alerte.
M. Foxe a eu recours à des mesures
électrophysiologiques pour contrôler l’activité
cérébrale chez des personnes ayant ingéré des
solutions contenant soit 250 mg de théanine, soit un
placebo. Les sujets ont été invités à accomplir
différentes tâches informatisées exigeant de la
concentration. « Nos résultats démontrent que la
consommation de théanine est liée à une nette
amélioration des tests d’attention et que l’activité
dans la région du cortex, qui régit les fonctions de
l’attention, était meilleure », a noté M. Foxe.
D’autres recherches menées par M.
Foxe suggèrent que la théanine, en association avec
la caféine, agit davantage sur l'attention que
chacune de ces substances prises individuellement.
La théanine peut interagir avec la caféine et amener
un état plus calme, plus détendu, tout en permettant
au cerveau de polariser son attention et de mieux se
concentrer sur des tâches. Une tasse de thé contient
en moyenne entre 20 et 25 mg de théanine.
« De plus, nous avons constaté que
20 minutes seulement après la consommation de
théanine, les concentrations sanguines augmentent et
les ondes alpha du cerveau sont modifiées. L’effet
dure de trois à quatre heures environ. Voilà
peut-être pourquoi, à notre avis, les gens ont
tendance à boire une tasse de thé à toutes les trois
ou quatre heures au cours d’une journée », a observé
M. Foxe.
Le thé au Canada
Le thé est, après l’eau, la deuxième
boisson la plus populaire au monde. En 2006, le
marché canadien du thé totalisait environ 319
millions de dollars. La population canadienne
consomme plus de sept milliards de tasses de thé par
année. En 2005, le taux de consommation de thé au
Canada était de 69,98 litres (280 tasses) par
personne, soit une hausse de 43 % par rapport à 1996
où le taux de consommation se chiffrait à 48,9
litres.
En mai, la Direction des produits de
santé naturels de Santé Canada a officiellement
reconnu le rôle du thé dans le maintien d’une bonne
santé et a déclaré que le thé est un produit de
santé naturel.
L’Association du thé du
Canada
L'Association du thé du Canada est
un organisme à but non lucratif regroupant
l'ensemble des entreprises et des producteurs de
thé, tels que le Sri Lanka, l'Inde et le Kenya. Son
rôle consiste à faire connaître à la population
canadienne le thé de qualité et ses bienfaits pour
la santé. L'Association du thé du Canada œuvre en
tant que source d'information impartiale sur le thé.
Pour de plus amples renseignements sur les
tendances, l’histoire et la production du thé,
veuillez consulter le site Web de l’Association du
thé du Canada au
Page.asp?PageID=1248&SiteNodeID=119
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