Le professeur Després, qui est aussi
directeur de la recherche en cardiologie à
l’Institut universitaire de cardiologie et de
pneumologie de Québec, va encore plus loin dans ses
conclusions. Selon lui, « il n’est pas nécessaire de
normaliser le poids corporel et d’atteindre le
“poids santé” pour réduire les facteurs de risque
cardiovasculaire. Les hommes qui réduisent leur
adiposité abdominale viscérale, la fameuse “bedaine
de bière”, ont de meilleures chances d’améliorer
leur profil de risque cardiovasculaire, même si
certains sont encore considérés comme
obèses. » Tout est dans la répartition du poids
corporel.
Pour l’équipe de chercheurs, de tels
programmes devraient être implantés dans les unités
de médecine familiale pour les patients qui
présentent un symptôme d’obésité viscérale. Les
coûts raisonnables du programme, environ 1 200
$/patient annuellement, se comparent avantageusement
avec la médication et les avantages sont bien plus
intéressants à long terme.
Le projet Synergie a coûté 1 M$ et a
été financé par les Instituts de recherche en santé
du Canada. Les professeurs Paul Poirier, Angelo
Tremblay, Natalie Alméras et Jean Bergeron ont
contribué à cette étude, dirigée par Jean-Pierre
Després.
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