Les repas et collations des jeunes québécois

Montréal, le 12 juin 2010 - Environ 14 % des enfants et adolescents québécois (1-18 ans), voire 20 % chez les 9-18 ans, ont sauté au moins un repas pendant la journée. C'est ce que révèle le rapport intitulé L'alimentation des jeunes québécois : regard sur les repas et collations, publié jeudi par l'Institut de la statistique du Québec.

Le fait de sauter un repas n'est pas sans conséquence sur le plan nutritionnel. On observe des apports moyens moins élevés de plusieurs nutriments chez les jeunes qui ont sauté un repas comparativement à ceux qui ont pris trois repas. C'est le cas, par exemple, des protéines, des glucides, des fibres, du calcium et des vitamines C et D, chez les filles de 14 à 18 ans. Par ailleurs, même avec des collations, les jeunes qui ont sauté un repas auraient plus de difficulté à combler leurs besoins en certains nutriments.

Les collations : des occasions manquées de manger des aliments sains

Entre 54 % et 73 % des enfants et adolescents québécois selon différents groupes d'âge et de sexe ont consommé au moins trois collations pendant la journée. Très populaires, les collations contribuent à plus du cinquième, sinon au quart des apports d'énergie de la journée, soit un peu plus que le déjeuner qui fournit entre 17 % et 21% des apports énergétiques.

Les collations consommées sont souvent composées d'aliments moins nutritifs, riches en sucre, en gras ou en sel, particulièrement chez les 14-18 ans; en effet, la contribution des Autres aliments (n'appartenant pas aux quatre groupes du Guide alimentaire) atteint jusqu'à 48 % des apports en énergie.

Visitez notre Centre Multimédia
(Cliquez sur une des photos)







Premier site multimédia au Québec dédié à l'alimentation, à la diététique et au mode de vie sain

Consommation d'aliments préparés à l'extérieur du foyer

Entre 39 % et 57 % des jeunes québécois âgés de 4 à 18 ans ont consommé des aliments préparés à l'extérieur du foyer pendant la journée: 39 % chez les 4-8 ans; 45 % chez les 9-13 ans; 57 % chez les 14-18 ans. Par ailleurs, entre 11 % et 28 % des jeunes ont consommé des aliments provenant de la restauration rapide : 11 % chez les 4-8 ans; 16 % chez les 9-13 ans; 28 % chez les 14-18 ans.

Sur le plan nutritionnel, le fait de consommer des aliments provenant de la restauration rapide est généralement associé à une alimentation de moindre qualité. Par exemple, chez les garçons de 14-18 ans, les résultats révèlent que le fait d'avoir consommé des aliments provenant de la restauration rapide, par opposition à des aliments préparés exclusivement à la maison, est associé à des apports moyens plus élevés d'énergie, de lipides et de gras saturés. À l'heure où la Vision de la saine alimentation proposée par le ministère de la Santé et des Services sociaux met l'accent sur l'environnement alimentaire global, ces résultats viennent confirmer l'importance d'agir sur l'offre alimentaire à laquelle les jeunes sont exposés.