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Un
régime riche en gras favoriserait le
développement de l’alzheimer |
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Québec, 28 octobre 2008 – Une équipe de chercheurs de l’Université Laval a démontré que les principaux marqueurs neurologiques de la maladie d’Alzheimer sont exacerbés dans le cerveau de souris lorsque leur alimentation est riche en gras animal et pauvre en oméga-3. Les détails de cette étude – qui suggère que le régime alimentaire typique de la plupart des pays industrialisés favorise le développement de l’alzheimer – sont dévoilés dans la dernière édition en ligne de la revue Neurobiology of Aging.
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Pour faire cette démonstration,
l’équipe dirigée par Frédéric Calon a utilisé
une lignée de souris transgéniques qui
produisent deux protéines présentes chez les
personnes souffrant d’alzheimer : des protéines
tau, qui perturbent le fonctionnement des
neurones, et des bêta-amyloïdes, qui sont
associées à la formation des plaques séniles
dans le cerveau des personnes atteintes d’alzheimer.
Les chercheurs ont soumis ces
souris transgéniques et des souris normales à
différents régimes alimentaires pendant neuf
mois et, au terme de l’expérience, ils en ont
comparé les effets respectifs sur le cerveau des
animaux.
Les souris dont l’alimentation
était pauvre en oméga-3 et riche en gras (soit
60 % des calories consommées) affichaient des
concentrations de protéines bêta-amyloïdes et de
protéines tau respectivement 8,7 fois et 1,5
fois plus élevées que les souris du groupe
témoin, dont la moulée contenait 7 fois moins de
gras. |
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Le régime riche en gras a également
provoqué une baisse de la protéine drébrine dans le
cerveau, un autre phénomène associé à la maladie
d’Alzheimer.
« Les changements métaboliques
induits par pareille alimentation affecteraient la
réponse inflammatoire dans le cerveau », avance Carl
Julien, co-auteur de l’étude, pour expliquer le lien
entre la consommation de gras et l’alzheimer.
Dans la plupart des pays
occidentaux, les régimes riches en gras saturés et
pauvres en oméga-3 sont la norme. « Nos résultats
nous portent à croire qu’une alimentation contenant
plus d’oméga-3 et moins de gras saturés pourrait
prévenir le développement de l’alzheimer, à tout le
moins chez les gens qui ont des prédispositions
génétiques à cette maladie », commente Frédéric
Calon. « Nous ne pouvons affirmer avec certitude que
ce que nous avons observé chez les souris
transgéniques se produit chez les humains, mais les
gens ne courent aucun risque à manger moins de gras
et plus d’oméga-3 », conclut le chercheur. |
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Source : Université Laval |
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