« Nous entendons affirmer qu’au même
titre que l’eau et la culture, l’agriculture et
l’alimentation font partie du patrimoine mondial et
doivent donc bénéficier d’un traitement
d’exception » de souligner M. Ghislain Cloutier, 1er
vice-président de La Coop fédérée.
« Au Québec, alors que la Commission
sur l’avenir de l’agriculture et de
l’agroalimentaire québécois (CAAAQ) achève ses
consultations, nous croyons qu’il est grand temps de
réfléchir et de proposer des alternatives à la
marchandisation de l’alimentation. Il en existe
déjà, et plusieurs autres sont à notre portée, comme
l’identification obligatoire des produits du Québec.
Équiterre a foi en la souveraineté alimentaire, et
nous souhaitons mobiliser les citoyens sur cet enjeu
fondamental », a ajouté Frédéric Paré, coordonnateur
du programme Agriculture écologique chez Équiterre.
Mettre la table pour des
changements de fond
La programmation de « D’abord nourrir notre
monde, Rendez-vous québécois pour la souveraineté
alimentaire » prévoit également un Sommet des
promoteurs de la souveraineté alimentaire, auquel
participeront de nombreuses organisations
représentant les producteurs et les
citoyens-mangeurs, le 7 septembre prochain. Pour sa
part, le grand public est invité à assister à la
conférence le jeudi 6 septembre à 19h30 à l’Olympia
de Montréal. Les billets sont en vente à la
billetterie de l’Olympia ou via le réseau Ticketpro
(www.ticketpro.ca
514 908-9090, 1 866 908-9090). Pour plus
d’information, visitez le
www.nourrirnotremonde.org.
La souveraineté alimentaire,
une alternative à la libéralisation aveugle
La souveraineté alimentaire engage les pays à
d’abord nourrir leur population à même les
ressources de leur territoire agricole et de leurs
fermes. Elle vise à protéger et à réglementer la
production et les échanges agricoles nationaux des
pays du monde de manière à atteindre des objectifs
de développement durable, à déterminer leur degré
d’autonomie alimentaire et à éliminer le dumping sur
leurs marchés. La souveraineté alimentaire ne va pas
à l’encontre du commerce dans la mesure où ce
dernier est subordonné au droit des peuples à une
production agricole et alimentaire locale, saine et
écologique.
Le concept de souveraineté
alimentaire a été discuté publiquement pour la
première fois en 1996 lors du Sommet mondial de
l’alimentation, tenu sous l’égide de l’Organisation
des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO), et reçoit de plus en plus
d’appuis dans le monde.
Une vision qui fait
consensus
GO5, coalition pour un modèle agricole équitable, la
gestion de l’offre regroupe 30 000 personnes et
organisations : des agriculteurs, des partenaires de
l'agroalimentaire, des entreprises, des élus et des
individus. Ses actions visent à faire la promotion
de la gestion de l'offre et à assurer son maintien
au terme du cycle actuel de négociations à l'OMC.
Les productions de lait, de volaille ainsi que
d’œufs de consommation et d’incubation participent à
cette forme de mise en marché.
Équiterre est un organisme non
partisan ayant pour mission de contribuer à bâtir un
mouvement citoyen en prônant des choix individuels
et collectifs à la fois écologiques et socialement
équitables. Appliquée à l’agriculture et à
l’alimentation, cette mission l’engage à œuvrer à la
réintroduction de l’écologie, de la mutualité, de la
territorialité et de la responsabilisation citoyenne
en alimentation.
La Coop fédérée est la fédération
des coopératives agricoles du Québec. Elle
représente plus de 52 000 membres regroupés dans 95
coopératives. Elle fournit aux agriculteurs et à la
population des régions rurales, une vaste gamme de
biens et de services d’utilité professionnelle et/ou
de consommation y compris des produits pétroliers.
De plus, elle transforme et commercialise sur les
marchés locaux et internationaux divers produits
agricoles : viande porcine, volaille, etc. Elle
réalise ses activités par l’intermédiaire de ses
propres divisions et filiales ou par ses
participations dans d’autres entreprises.