Retour

D’abord nourrir notre monde. Rendez-vous québécois pour la souveraineté alimentaire

Montréal, 9 août 2007 - Réunis pour promouvoir la souveraineté alimentaire, Équiterre, la Coalition GO5 et La Coop fédérée accueilleront les 6 et 7 septembre prochain, trois penseurs émérites, reconnus internationalement pour la qualité de leur réflexion sur la mondialisation, afin d’alimenter le débat sur l’agriculture et l’alimentation qui a cours au Québec. John Saul, intellectuel canadien et essayiste, auteur de La mort de la globalisation ; Hervé Kempf, journaliste au quotidien Le Monde et auteur de Comment les riches détruisent la planète ; et Aminata Traoré, ex-ministre de la Culture et du Tourisme du Mali, auteure, militante altermondialiste et promotrice de la souveraineté alimentaire, participeront notamment à une conférence grand public le jeudi 6 septembre prochain à l’Olympia de Montréal à 19 h 30.

Pour les organisateurs, la vision et les réflexions des conférenciers sur la marchandisation de l’alimentation, la mondialisation et la libéralisation du commerce agricole méritent d’être partagées publiquement afin de nourrir le débat et de démocratiser l’enjeu de la souveraineté alimentaire. « a mondialisation des marchés et la libéralisation du commerce agricole, telles qu’actuellement proposées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), causeraient la disparition de l’agriculture familiale à échelle humaine. Le modèle proposé par l’OMC n’est pas inéluctable, et nous estimons que la souveraineté alimentaire est l’alternative qu’il faut opposer à la libéralisation aveugle », ont-ils affirmé.

D’abord nourrir notre monde !
 

Cette conférence est un moment fort d’une série d’événements intitulée « D’abord nourrir notre monde, Rendez-vous québécois pour la souveraineté alimentaire », qui se tiendra les 6 et 7 septembre 2007, afin de sensibiliser les Québécois à la nécessité de repenser notre système agroalimentaire.

Équiterre, la Coalition GO5 et La Coop fédérée joignent donc leurs efforts pour proposer un système agricole différent, qui permettrait aux agriculteurs de nourrir d’abord leur population, dans une perspective de souveraineté alimentaire. « La souveraineté alimentaire doit être l’assise d’un développement durable de l’agriculture et de l’agroalimentaire, surtout qu’au Québec, nous disposons déjà d’outils qui permettent de la concrétiser, tels que la gestion de l’offre, la mise en marché collective et l’agriculture soutenue par la communauté », a précisé Marcel Groleau, porte-parole de la Coalition GO5.

Liens sponsorisés

« Nous entendons affirmer qu’au même titre que l’eau et la culture, l’agriculture et l’alimentation font partie du patrimoine mondial et doivent donc bénéficier d’un traitement d’exception » de souligner M. Ghislain Cloutier, 1er vice-président de La Coop fédérée.

« Au Québec, alors que la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ) achève ses consultations, nous croyons qu’il est grand temps de réfléchir et de proposer des alternatives à la marchandisation de l’alimentation. Il en existe déjà, et plusieurs autres sont à notre portée, comme l’identification obligatoire des produits du Québec. Équiterre a foi en la souveraineté alimentaire, et nous souhaitons mobiliser les citoyens sur cet enjeu fondamental », a ajouté Frédéric Paré, coordonnateur du programme Agriculture écologique chez Équiterre.

Mettre la table pour des changements de fond
 

La programmation de « D’abord nourrir notre monde, Rendez-vous québécois pour la souveraineté alimentaire » prévoit également un Sommet des promoteurs de la souveraineté alimentaire, auquel participeront de nombreuses organisations représentant les producteurs et les citoyens-mangeurs, le 7 septembre prochain. Pour sa part, le grand public est invité à assister à la conférence le jeudi 6 septembre à 19h30 à l’Olympia de Montréal. Les billets sont en vente à la billetterie de l’Olympia ou via le réseau Ticketpro (www.ticketpro.ca 514 908-9090, 1 866 908-9090). Pour plus d’information, visitez le www.nourrirnotremonde.org.

La souveraineté alimentaire, une alternative à la libéralisation aveugle
 

La souveraineté alimentaire engage les pays à d’abord nourrir leur population à même les ressources de leur territoire agricole et de leurs fermes. Elle vise à protéger et à réglementer la production et les échanges agricoles nationaux des pays du monde de manière à atteindre des objectifs de développement durable, à déterminer leur degré d’autonomie alimentaire et à éliminer le dumping sur leurs marchés. La souveraineté alimentaire ne va pas à l’encontre du commerce dans la mesure où ce dernier est subordonné au droit des peuples à une production agricole et alimentaire locale, saine et écologique.

Le concept de souveraineté alimentaire a été discuté publiquement pour la première fois en 1996 lors du Sommet mondial de l’alimentation, tenu sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), et reçoit de plus en plus d’appuis dans le monde.

Une vision qui fait consensus
 

GO5, coalition pour un modèle agricole équitable, la gestion de l’offre regroupe 30 000 personnes et organisations : des agriculteurs, des partenaires de l'agroalimentaire, des entreprises, des élus et des individus. Ses actions visent à faire la promotion de la gestion de l'offre et à assurer son maintien au terme du cycle actuel de négociations à l'OMC. Les productions de lait, de volaille ainsi que d’œufs de consommation et d’incubation participent à cette forme de mise en marché.

Équiterre est un organisme non partisan ayant pour mission de contribuer à bâtir un mouvement citoyen en prônant des choix individuels et collectifs à la fois écologiques et socialement équitables. Appliquée à l’agriculture et à l’alimentation, cette mission l’engage à œuvrer à la réintroduction de l’écologie, de la mutualité, de la territorialité et de la responsabilisation citoyenne en alimentation.

La Coop fédérée est la fédération des coopératives agricoles du Québec. Elle représente plus de 52 000 membres regroupés dans 95 coopératives. Elle fournit aux agriculteurs et à la population des régions rurales, une vaste gamme de biens et de services d’utilité professionnelle et/ou de consommation y compris des produits pétroliers. De plus, elle transforme et commercialise sur les marchés locaux et internationaux divers produits agricoles : viande porcine, volaille, etc. Elle réalise ses activités par l’intermédiaire de ses propres divisions et filiales ou par ses participations dans d’autres entreprises.

 

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 Source :   Équiterre, GO5, La Coop fédérée

Conditions d'utilisation - Confidentialité - Supermarches.ca votre page de départ - Aide

Réalisé par K2Net Technologies - Copyright © 2007 - Supermarches.ca - Tous droits réservés