Plus de 40
organisations majeures appuient la
souveraineté alimentaire |
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Montréal, le 7
septembre 2007 —
Plus de
40 organisations
québécoises
majeures, réunies
lors du Sommet pour
la souveraineté
alimentaire tenu
aujourd’hui à
Montréal, ont
ratifié une
déclaration d’appui
à la souveraineté
alimentaire qui sera
déposée à la
Commission sur
l’avenir de
l’agriculture et de
l’agroalimentaire
québécois, en cette
dernière journée
d’audiences
publiques.
Organismes
environnementaux,
syndicats,
transformateurs
alimentaires,
coopératives,
producteurs,
citoyens-mangeurs et
autres organisations
de la société civile
endossent tous
massivement les
principes de la
souveraineté
alimentaire, telle
que promue à
l’échelle
internationale par
un nombre
grandissant
d’organisations de
nombreux pays.
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Au cœur de la déclaration, les
signataires demandent aux gouvernements du
Québec et du Canada de faire de la souveraineté
alimentaire la pierre d’assise de leur politique
alimentaire et agricole et d’assumer un
leadership international dans la promotion de
l’exception agricole et du droit des peuples à
la souveraineté alimentaire. « Compte tenu de
ses dimensions sociales, environnementales et
culturelles, l’agriculture doit jouir d’un
traitement similaire à celui prévu pour la
culture par la Convention sur la protection et
la promotion de la diversité des expressions
culturelles de l’Unesco », ont affirmé les
organisations dans la déclaration. « Pour faire
face aux enjeux de notre système alimentaire
actuel, nous proposons une solution qui fait
consensus. De plus en plus, tant les
citoyens-mangeurs que les producteurs
s’entendent : la souveraineté alimentaire est
une stratégie gagnant-gagnant. Ce contrat social
satisfait les besoins des uns, se nourrir, comme
des autres, bien vivre de l’agriculture », a
souligné Frédéric Paré, coordonnateur du
programme Agriculture écologique chez Équiterre.
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Liens sponsorisés |
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« Pourquoi soumettre
l’ensemble de notre
production agricole
aux règles de l’OMC
alors que 90 % des
denrées agricoles
sont consommées dans
les pays qui les
produisent. La
libéralisation
aveugle des marchés
mène à l’échec, le
concept de
souveraineté
alimentaire, pour sa
part, est porteur
d’avenir tant pour
les pays développés,
que pour ceux en
voie de
développement », a
affirmé Laurent
Pellerin,
porte-parole de la
Coalition GO5, un
des organisateurs du
Rendez-vous
québécois.
Le concept de
souveraineté
alimentaire se
définit comme le
droit des peuples à
déterminer leur
propre politique
alimentaire et
agricole, à protéger
et à réglementer la
production et les
échanges agricoles
nationaux de manière
à atteindre des
objectifs
d’autonomie
alimentaire et de
développement
durable, et à
empêcher le dumping
de produits
agricoles et
alimentaires sur
leurs marchés. La
souveraineté
alimentaire ne va
pas à l’encontre du
commerce dans la
mesure où ce dernier
est subordonné au
droit des peuples à
une alimentation
locale, saine et
écologique, produite
par leur territoire
à des conditions
équitables qui
respectent le droit
des agriculteurs et
des travailleurs
agricoles à des
conditions de
travail et de
rémunération
décentes.
« Le Québec et le
Canada disposent
déjà d’outils
uniques et efficaces
de régulation des
marchés pour
atteindre
concrètement les
objectifs de la
souveraineté
alimentaire,
notamment la gestion
de l’offre, la mise
en marché
collective, la
coopération et les
circuits courts de
mise en marché », a
expliqué Denis
Richard, président
de La Coop fédérée.
« Ces outils doivent
non seulement être
maintenus, mais
défendus et promus
par nos
gouvernements auprès
des instances
internationales
comme l’OMC », a
ajouté M. Richard.
Des moyens
concrets pour
atteindre notre
souveraineté
alimentaire
Réunis en
plénière, les
promoteurs de la
souveraineté
alimentaire ont
discuté notamment de
moyens concrets pour
que les
gouvernements
implantent un cadre
pour la souveraineté
alimentaire, tels
que l’adoption d’une
politique
d’approvisionnement
en aliments des
institutions
publiques et
parapubliques,
privilégiant et
soutenant
majoritairement les
aliments produits
localement ou
l’imposition d’un
seuil minimal
d’approvisionnement
en produits locaux,
régionaux et
nationaux aux
détaillants en
alimentation. Les
organisateurs du
Sommet se sont
également entendus
pour réunir
rapidement les
signataires de la
déclaration afin de
promouvoir la
souveraineté
alimentaire et de la
placer au cœur de
nos politiques
publiques. « La
table est
définitivement mise
pour la souveraineté
alimentaire », a
constaté Frédéric
Paré. « Nous sommes
tous d’accord. Les
gouvernements
doivent maintenant
intervenir pour
mettre en place une
agriculture et une
alimentation
solidaires,
équitables et
durables, fondée sur
notre territoire
productif », a-t-il
ajouté.
Le Sommet des
promoteurs de la
souveraineté
alimentaire
s’inscrit dans le
cadre de « D’abord
nourrir notre monde
- Rendez-vous
québécois pour la
souveraineté
alimentaire », une
série d’événements
présentée par
Équiterre, la
Coalition GO5 et La
Coop fédérée.
Pour lire la
Déclaration
officielle :
www.nourrirnotremonde.org/declaration
Pour connaître la liste des organisations promotrices de la souveraineté alimentaire:
www.nourrirnotremonde.org/souverainete_alimentaire#organisations
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