Depuis 30 ans, les acides
gras saturés (AGS) étaient
présentés comme les
principaux
responsables des maladies cardiovasculaires. Aux
États-Unis, les
recommandations
nutritionnelles ont conduit
à diminuer la consommation
de ces lipides. Sans aucune
efficacité
pour enrayer l’épidémie
d’obésité et de maladies
métaboliques. Les experts
internationaux
réagissent aujourd’hui.
En France, les nouveaux apports nutritionnels conseillés ont
révisé à la hausse la part des lipides (et des acides gras saturés) dans la
ration alimentaire quotidienne. Les chercheurs signataires des articles de
Lipids s’inscrivent dans ce mouvement. Les saturés ne sont pas un groupe
homogène, explique le Pr Legrand (Rennes). A côté des acides gras à risque
athérogène lorsque consommés en excès, il existe des AGS à chaîne courte et
moyenne : présents dans le beurre et le fromage, ils n’ont pas d’effets nocifs
et sont même pour certains d’entre eux bénéfiques.
La relation entre les lipides et la santé est complexe. Des
facteurs comme la génétique, l’âge ou le mode de vie peuvent induire des
réponses différentes à leur consommation, remarque le Pr German (Université de
Californie Davis). Tout excès peut conduire à augmenter le risque
cardiovasculaire chez certains sujets. Mais dire que les saturés sont nuisibles
quel que soit leur niveau de consommation est une extrapolation dénuée de
fondement scientifique. |
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