Les plantes - la sagesse des anciens dans un monde moderne

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Le grand public et les scientifiques occidentaux s'intéressent à nouveau à la médecine traditionnelle par les plantes ; la recherche s'est considérablement accrue dans ce domaine au cours des dernières années. Quel est le degré d'efficacité de ces produits et comment sommes-nous sûrs de leur innocuité ? FoodToday se penche sur le regard que la science porte sur les plantes médicinales les plus populaires.

Ingrédients actifs dans les plantes

Les plantes contiennent des éléments actifs qui les aident à se défendre des insectes, des moisissures et d'autres parasites, mais aussi de l'excès de rayons ultraviolets en provenance du soleil. On a découvert qu'un grand nombre des composants de ces plantes - isolés ou combinés -, avaient des effets stimulants, calmants et thérapeutiques chez l'homme.

L'utilisation des plantes médicinales se perpétue depuis des milliers d'années. Elle provient des observations de Pythagore, de Galien et d'Hippocrate ainsi que de celles des médecins et des herboristes. De nombreuses populations dans les pays en voie de développement pratiquent la médecine par les plantes. En Europe et en Amérique du Nord, on assiste à un renouveau de l'intérêt envers ces techniques naturelles. Grâce à une meilleure connaissance des mécanismes qui régissent l'action des plantes mais aussi à la création de standards de sécurité, de qualité et de fiabilité en matière de préparations.

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Dans les préparations d'herboristerie les plus populaires on retrouve :

la camomille - Souvent utilisée en décoction, la camomille peut aider la digestion et présente des vertus anti-inflammatoires;
l'échinacée - Il s'agit d'un remède populaire pour ceux qui cherchent à augmenter leur système immunitaire et à écarter les rhumes. Certaines études ont montré que l'échinacée peut également aider à combattre les infections des voies respiratoires supérieures;
le gingko biloba - Les pépins et les fruits du ginko sont utilisés comme plantes médicinales depuis 2800 av. JC. Certaines études suggèrent que le gingko biloba faciliterait la circulation sanguine, améliorerait la mémoire ou les fonctions mentales en particulier chez les personnes âgées;
le millepertuis - (Hypericum perforatum) - Le millepertuis est utilisé depuis plus de mille ans pour traiter différents problèmes affectant en particulier les reins et les poumons. Il est également très utilisé pour traiter l'anxiété, la dépression et l'insomnie;
la valériane - La valériane est utilisée pour traiter l'insomnie, l'anxiété ou la nervosité ; elle relaxe les muscles. Des études préliminaires ont montré que la valériane peut favoriser le sommeil, mais des études plus approfondies sont encore nécessaires.

L'Organisation Mondiale de la Santé a reconnu les vertus potentielles des plantes médicinales pour la santé et encourage des recherches cliniques plus systémiques ainsi que de meilleurs standards de culture et de préparation.

Ni aliments ni médicaments

Les préparations à base de plantes ne sont ni des aliments, ni des médicaments ; beaucoup de pays ne disposent pas de réglementations appropriées pour ces produits.

Lorsqu'ils utilisent des produits d'herboristerie, les consommateurs ne doivent pas croire que toutes les plantes médicinales sont sans danger simplement parce qu'elles sont naturelles. Ces produits contiennent des agents actifs qui ont des effets similaires à ceux des médicaments, leur utilisation doit donc s'accompagner des mêmes précautions. On entend parler épisodiquement d'effets secondaires importants. Au Royaume-Uni par exemple, l'Agence de Contrôle des Médicaments (Medicines Control Agency) vient de s'inquiéter de la sécurité du "kava kava" après son implication dans une trentaine de cas de lésion du foie.

Comme pour les autres formes d'automédication, la phytothérapie peut occulter un problème médical sérieux. Par exemple, la dépression peut être causée par un certain nombre de maladies graves, y compris des conditions cardiaques ou des troubles de la thyroïde.

L'utilisation des plantes médicinales peut également affecter les résultats des actes chirurgicaux. Une étude sur les huit plantes les plus utilisées - parmi lesquelles on retrouve : l'échinacée, l'ail, le gingko, le ginseng, le millepertuis et la valériane - a montré que les complications étaient plus fréquentes chez les patients ayant recours aux plantes médicinales. L'ail, le gingko et le ginseng peuvent entraîner des hémorragies, le ginseng peut également, chez certaines personnes, abaisser le taux de sucre dans le sang. Le millepertuis et la valériane ont des effets sur le taux des médicaments dans le sang.

Il est vivement recommandé aux personnes désirant prendre des préparations à base de plantes de consulter leur médecin traitant et de toujours l'avertir en cas d'usage de ces plantes. Même si le domaine des plantes médicinales offre un grand potentiel, la recherche scientifique en est encore à ses balbutiements et il faudra encore bien des études pour déterminer les effets des plantes médicinales traditionnelles sur le bien-être et la qualité de la vie.

Références

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WHO Regional Publications (1998) Guidelines for the appropriate use of herbal medicines. Western Pacific Series No. 23. Regional Office for the Western Pacific, Manila. WHO, Geneva, pp. 1-79
Wills, R. B. H.; Bone, K. and Morgan, M. (2000) Herbal products and active constituents, modes of action and quality control. Nutrition Research Reviews 13 47-77 July 11, 2001 Journal of the American Medical Association.
Pietta, P. and Pietta, A. Fitomedicine e Nutrienti. Richiutto (Ed), Bussolengo (Verona), 1998; pp. 1-510:2