Le chrome
dans l’alimentation |
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Le
chrome
est
un
oligo-élément
essentiel
qui
améliore
la
fonction
de
l’insuline
et
agit
sur
le
métabolisme
des
glucides,
des
protéines
et
des
graisses.
Certaines
données
laissent
penser
que
le
chrome
pourrait
jouer
un
rôle
dans
la
perte
de
poids
et
améliorer
le
contrôle
de
la
glycémie
chez
les
diabétiques.
Cet
article
fait
le
point
sur
ces
questions
et
précise
la
consommation
recommandée
de
chrome. |
Où
trouver
du
chrome (Cr) ?
Lorsque nous parlons du chrome alimentaire dont l’organisme humain a besoin pour fonctionner, nous faisons allusion à la forme trivalente du chrome (Cr3+ ou Cr(III)). Le chrome est présent partout autour de nous : dans l’air, dans l’eau et dans les sols, ainsi que dans plusieurs denrées alimentaires. Comme les autres oligo-éléments, sa teneur est faible dans les denrées alimentaires et varie selon l’exposition au chrome dans l’environnement et au cours de la fabrication. En règle générale, la viande, les crustacés, les poissons, les œufs, les céréales complètes, les fruits à coque et certains fruits et légumes sont de bonnes sources de chrome.
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Tableau 1 Sources alimentaires de chrome
(1)
Aliment |
Teneur en chrome (µg/100 g) |
Moule |
128 |
Noix du Brésil |
100 |
Huître |
57 |
Datte (séchée) |
29 |
Poire |
27 |
Crevette grise |
26 |
Farine complète |
21 |
Tomate |
20 |
Champignon |
17 |
Brocoli |
16 |
Orge (complet)
|
13 |
Noisette |
12 |
Côtelette de porc |
10 |
Maïs (complet) |
9 |
Jaune d'œuf |
6 |
Bœuf |
3 |
Hareng |
2 |
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Premier site multimédia au
Québec dédié à
l'alimentation, à la
diététique et au mode de vie
sain |
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Fonction
dans
l’organisme
L’importance
biologique
du
chrome
a
été
découverte
à la
fin
des
années
1950,
lorsque
des
chercheurs
se
sont
aperçus
que
des
rats
nourris
à la
levure
de
bière
ne
montraient
pas
d’intolérance
au
glucose
liée
au
vieillissement.
Un
complexe
de
chrome
organique
a
été
identifié
comme
l’ingrédient
actif
à
l’origine
de
ce
phénomène
et a
été
baptisé
« facteur
de
tolérance
au
glucose »
(FTG)
(2).
Le
caractère
précis
du
FTG
et
le
mécanisme
qui
permet
de
stimuler
la
fonction
de
l’insuline
dans
l’organisme
ne
sont
pas
encore
complètement
élucidés,
mais
il
se
pourrait
qu’ils
favorisent
la
capture
de
l’insuline
dans
les
cellules
en
facilitant
son
transfert
à
travers
la
membrane
cellulaire.
Dans
le
diabète
de
type 2
et
bien
que
le
pancréas
produise
suffisamment
d’insuline,
les
cellules
musculaires
et
les
autres
tissus
deviennent
résistants
à
l’action
de
l’insuline,
ce
qui
se
solde
par
un
mauvais
contrôle
de
la
glycémie
sanguine.
Plusieurs
études
ont
examiné
l’effet
d’une
supplémentation
en
chrome
sur
le
diabète
de
type 2.
Une
méta-analyse
récente
a
regroupé
les
résultats
de
41 études
et
découvert
que
les
suppléments
de
chrome
semblent
améliorer
le
contrôle
de
la
glycémie
chez
les
patients
atteints
de
diabète
de
type 2.
Les
auteurs
précisent
toutefois
qu’il
faudrait
encore
d’autres
études
cliniques
bien
conçues
pour
que
l’on
puisse
confirmer
les
bénéfices
du
chrome
à ce
chapitre
(3).
Aucun
bénéfice
de
la
supplémentation
en
chrome
sur
la
glycémie
n’a
été
observé
chez
les
personnes
non
diabétiques.
Puisque le chrome agit sur le glucose et le métabolisme des graisses, les chercheurs se sont employés à préciser son rôle possible dans la perte de poids et l’amélioration de la composition corporelle (c’est-à-dire moins de graisse et plus de muscle). Bien que certaines études aient permis de constater que les suppléments de chrome permettaient de perdre plus de poids et de graisse que le placebo, d’autres études ne sont pas parvenues à cette conclusion. Une étude randomisée en double aveugle récente, où des femmes devaient manger le même régime alimentaire (apports énergétiques et nutritifs constants) avec ou sans suppléments de chrome, a permis de constater que les suppléments de chrome n’avaient pas plus d’effet sur le poids ou la perte de graisse que le placebo (4).
Les
recherches
sur
le
caractère
essentiel
du
chrome
sont
encore
très
rares.
Toutefois,
sur
la
base
de
régimes
alimentaires
types,
l’Allemagne,
l’Autriche
et
la
Suisse
considèrent
que
les
apports
quotidiens
de
30 à
100 µg
sont
suffisants
pour
les
adolescents
et
les
adultes
(5).
Ces
valeurs
sont
conformes
aux
apports
alimentaires
recommandés
récemment
par
l’Union
européenne
(40 µg
Cr3+
par
jour)
(6).
Les
études
alimentaires
montrent
que
le
régime
alimentaire
d’un
adulte
européen
moyen
contient
entre
60 µg
(Allemagne)
et
160 µg
(Suède)
de
chrome
par
jour
(5).
Il
est
peu
probable
qu’un
régime
alimentaire
normal
se
solde
par
l’ingestion
de
quantités
nocives
de
chrome.
Il
arrive
aussi
que
certains
aliments
soient
enrichis
en
chrome
lors
de
leur
transformation.
De
plus,
les
suppléments
de
chrome
ont
gagné
en
popularité.
D’aucuns
s’inquiètent
de
ce
que
de
fortes
doses
de
chrome
puissent
avoir
des
effets
indésirables
sur
l’ADN
et
estiment
que
les
suppléments
de
chrome
ou
leur
utilisation
pour
améliorer
la
fonction
de
l’insuline
devraient
être
réévalués
(7).
Toutefois,
le
Comité
scientifique
européen
de
l’alimentation
humaine
avait
précisé
ce
qui
suit :
«Dans
un
nombre
limité
d'études
réalisées
sur
l'homme,
aucune
preuve
d’effets
indésirables
associés
à
une
supplémentation
en
chrome
jusqu’à
une
dose
de
1 mg
de
chrome
par
jour
n’a
été
observée
(5)».
Puisque
le
chrome
est
présent
dans
plusieurs
denrées
alimentaires,
un
régime
alimentaire
équilibré
et
varié
devrait
vous
apporter
tout
le
chrome
dont
vous
avez
besoin.
Rien
ne
permet
actuellement
de
justifier
une
supplémentation
en
chrome
dans
la
population
générale.
Références
-
Food
Composition
and
Nutrition
Tables,
7th revised
and
completed
edition,
Ed.
SW
Souci,
W
Fachmann,
H
Kraut.Wissenschaftliche
Verlagsgesellschaft
mbH,
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-
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http://ec.europa.eu/food/fs/sc/scf/out197_en.pdf
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