L’intérêt
de connaître les graisses |
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Même si la plupart d’entre nous continuent de consommer plus de graisse qu’il n’est recommandé, il est nécessaire aujourd’hui de tenter une approche plus nuancée en vue de gérer la consommation de ce nutriment. Si vous gérez correctement vos niveaux de graisses, vous avez toutes les chances de mieux apprécier votre nourriture et de bénéficier d’un meilleur équilibre lipidique.
En fait, ce n’est pas la graisse elle-même qui est en cause ; bien au contraire, elle constitue un nutriment important répondant à de nombreux besoins de l’organisme. Par exemple, la graisse protège nos organes internes et certaines graisses essentielles sont vitales pour la formation des hormones. Le problème réside plutôt dans la consommation excessive de certains types de graisses et dans la consommation insuffisante d’autres types. Il suffit donc d’identifier ces différents types ainsi que leur dosage recommandé, pour faire les choix susceptibles d’améliorer la santé. |
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Informations
techniques
Auparavant, c’était assez simple: il
fallait réduire la consommation de
graisses saturées, qui ont tendance à
augmenter le niveau du cholestérol dans
le sang, au profit des graisses
polyinsaturées. Cette recommandation
reste toujours valable, mais un peu plus
complexe. Aujourd’hui, nous savons que
les graisses monoinsaturées et
polyinsaturées doivent également être
prises en compte. |
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Les graisses monoinsaturées,
abondantes dans l’huile d’olive ou l’huile
d’arachide, semblent protéger des maladies
cardiovasculaires, même si ce phénomène peut
aussi être attribuable au fait qu’elles
remplacent les graisses saturées dans le régime
alimentaire.
Par ailleurs, il existe deux
types de graisses polyinsaturées, à savoir : omega–6 et omega–3. La majorité des européens
consomment déjà assez de graisses de la famille
omega–6, présentes dans plusieurs huiles
végétales. Il est donc recommandé aujourd’hui de
consommer de plus en plus de graisses de type
omega–3 qui semblent avoir un rôle de
cardioprotecteurs tout en favorisant les
fonctions du cerveau et des yeux. Seul le
poisson gras, tel que le saumon, le hareng et le
maquereau, est riche en omega–3, mais on en
trouve également dans les noix et les huiles
telles que l’huile de soja et l’huile de colza
(voir tableau ci-dessous). |
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Liens sponsorisés |
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Les graisses insaturées peuvent
également apparaître sous différentes structures
chimiques : la forme « cis » (courbée) ou la forme «
trans » (droite). La plupart des graisses insaturées
se présentent sous la forme cis – sauf dans la
viande, le lait des ruminants (bovin, mouton et
cervidés par exemple) – et des produits contenant
des huiles industrielles rendues partiellement dures
où elles sont présentes sous la forme trans. C’est
ce que l’on appelle des acides gras trans. Tout
comme les graisses saturées, ils augmentent le
niveau du cholestérol dans le sang.
Appliquer ces recommandations
Selon la plupart des recommandations
européennes, la consommation globale de graisses ne
doit pas dépasser les 30 à 35 % de la totalité des
calories absorbées, avec moins de 10% de calories
provenant des graisses saturées. Ce qui signifie que
les 20 à 25 % restants doivent être apportés par des
graisses mono et poly- insaturées. Il est fortement
conseillé également de réduire la consommation des
acides gras trans au profit des graisses
polyinsaturées de la famille omega–3. Une fois que
vous connaissez vos niveaux de graisses, les
étiquettes nutritionnelles peuvent être un allié de
poids dans votre quête d’une saine consommation de
graisses. Les étiquettes peuvent également faciliter
la comparaison des taux de graisses dans les
aliments, vous permettant ainsi de choisir le taux
le plus approprié pour une alimentation saine et
équilibrée.
ALIMENTS RICHES EN
DIFFERENTS TYPES D’ACIDES GRAS
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Types de graisse |
Aliments |
Saturées |
Beurre, fromage, produits à base de viande
(saucisses, hamburgers), lait entier et
yaourt, tartes, pâtisseries, saindoux, jus
de cuisson de viande, margarine solide,
huile de coco et de palme. |
Monoinsaturées |
Olives, graines de colza, noix (pistaches, amandes,
noisettes, macadamia, noix de cajou, noix de
pécan) arachides, avocats et leurs huiles. |
Polyinsaturées |
Poly-insaturées Omega–3: saumon, maquereau,
hareng, truite (particulièrement riche en
acides gras omega–3 à chaîne longue, EPA ou
acide eicosapentaenoïque et DHA ou acide
docosahexaenoïque). Noix, colza, graines de
soja, graines de lin et leurs huiles
(particulièrement riches en acide
alpha-linoléique). Poly-insaturées Omega–6:
Graines de tournesol, germes de blé, sésame,
noix, graines de soja, maïs et leurs huiles.
Certaines margarines (lire l’étiquette). |
Acides gras trans |
Certaines graisses à friture et certaines
matières grasses pour boulangerie (les
huiles végétales hydrogénées par exemple)
utilisées en biscuiterie, gâteaux et
pâtisseries, laitages, viande grasse de bœuf
ou de mouton. |
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