Le lait
tourne : Occasions manquées à cause de la
politique laitière du Canada |
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Ottawa, le 23
novembre 2009 -
L'actuel régime de
gestion de l'offre
de lait fait manquer
de bonnes occasions
à tous les Canadiens
- y compris aux
producteurs de lait
eux-mêmes - selon un
rapport du
Conference Board
portant sur le
fonctionnement de ce
régime dans la
pratique et la
question de savoir
si celui-ci préserve
l'intérêt national à
long terme. |
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"La gestion de l'offre atteint
amplement son objectif déclaré d'augmenter les
revenus des producteurs de lait. Mais ce régime
les empêche aussi de mettre à profit les
occasions offertes sur les marchés mondiaux,
tout en compromettant les objectifs du Canada en
matière de commerce international et en
réduisant la compétitivité et l'innovation", a
annoncé Glen Hodgson, premier vice-président et
économiste en chef.
La plupart des Canadiens ignorent tout des
manœuvres compliquées qui se trament en coulisse
pour faire marcher le régime de gestion de
l'offre de lait. Depuis les années 1970, des
organismes agissant sous l'égide du gouvernement
fixent les prix que les exploitants touchent
pour leur lait et limitent la production à
l'aide de quotas pour faire en sorte qu'elle
corresponde à la demande de lait, de fromage, de
beurre et d'autres produits laitiers que l'on
prévoit au Canada à ces prix. Afin de maintenir
à un niveau élevé les prix obtenus par les
exploitants pour leur lait et de ne pas saper la
production canadienne, on restreint la plupart
des importations de produits laitiers à l'aide
de droits de douane allant de 200 à 300 p. 100.
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Dans le rapport intitulé La production laitière : Les
pratiques, les
acteurs et les
pressions derrière
la gestion de
l'offre, le
Conference Board
estime que :
-
Ce régime ne
pousse pas
l'industrie à
relever des
défis à long
terme - Il table
sur des hausses
de prix ou de
nouveaux
règlements au
lieu de résoudre
les problèmes à
long terme - par
exemple la
baisse de
consommation de
lait par
habitant.
-
Il laisse les
producteurs de
lait mal préparé
à un
environnement
devenant plus
concurrentiel -
Comme il ne les
incite guère à
être plus
compétitifs et
efficients, les
exploitants vont
subir un
désavantage
concurrentiel
quand le Canada
libéralisera, le
cas échéant,
tout ou partie
de sa politique
laitière.
-
Il rend les
exploitants
moins aptes à
saisir les
bonnes occasions
sur les marchés
mondiaux - La
demande mondiale
de produits
laitiers devrait
poursuivre sa
croissance à
long terme,
surtout dans les
classes moyennes
chinoises et
indiennes, et le
régime canadien
avec ses prix
élevés limite la
compétitivité du
pays sur ces
marchés
émergents. En
outre, la
gestion de
l'offre a pour
conséquence de
restreindre les
exportations
canadiennes de
produits
laitiers à
hauteur des
plafonds de
subvention
imposés par
l'Organisation
mondiale du
commerce - en
2008, le Canada
n'a exporté que
pour 255
millions $ de
produits
laitiers.
-
Il affaiblit la
capacité du
Canada à accéder
aux marchés
mondiaux - En
défendant son
régime de
gestion de
l'offre dans les
négociations
commerciales, le
Canada compromet
ses chances de
gagner des
marchés pour ses
autres biens et
services - y
compris d'autres
produits
agricoles. À
cause de son
actuelle
politique
laitière, il
risque de
compromettre les
négociations
engagées pour
accéder au
marché de
l'Union
européenne.
Le
régime de gestion de
l'offre a encore
d'autres effets :
une répartition
inéquitable des
profits du fait que
les acheteurs de
produits laitiers
paient plus et
subventionnent en
quelque sorte les
producteurs de lait;
un désavantage
infligé à tous ceux
qui voudraient se
lancer dans la
production laitière,
étant donné qu'il en
coûte environ 28 000
$ rien que pour
obtenir le droit de
vendre le lait de
plus ou moins une
vache; et une
atteinte à la
compétitivité
internationale de
nombreux
transformateurs de
produits laitiers.
Le rapport étudie la
gestion de l'offre
de lait du point de
vue de l'action
stratégique, en
relation avec la
compétitivité de
l'économie
canadienne. Il ne
s'intéresse pas à
l'action politique,
c'est-à-dire au
soutien d'un mode de
vie rural ou aux
problèmes sanitaires
et phytosanitaires.
Il fait partie de
l'initiative
CanCompete,
programme triennal
de recherche et de
dialogue du
Conference Board,
conçu pour aider les
décideurs de premier
plan à faire
progresser le Canada
sur la voie de la
compétitivité
nationale.
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