Reconnaissance des marques dès trois ans : il
faut mieux encadrer les différentes formes
de marketing! |
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Montréal, le 4 mars 2010 - À
la suite d'une nouvelle
étude parue dans le journal
Psychology & Marketing (1)
sur la reconnaissance des
marques par les enfants,
différents groupes à travers
le Canada réagissent pour
réclamer un encadrement du
marketing alimentaire comme
suggéré par l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS).
"Cette nouvelle étude est
une autre preuve que
l'intensité de la promotion
contribue directement à
l'épidémie d'obésité
mondiale, comme l'affirme
l'OMS depuis 2006", déclare
Suzie Pellerin, directrice
de la Coalition québécoise
sur la problématique du
poids (Coalition Poids).
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"Avec la présence soutenue de certaines marques aux Jeux
olympiques, il ne faut pas s'étonner que McDonald's soit reconnue à 93 % par les
enfants sondés dans l'étude", ajoute-t-elle. McDonald's et Coca-Cola ont versé
chacune 212 millions de dollars canadiens pour être présentes aux Jeux
olympiques 2010. Cette pratique est de plus en plus remise en question. Selon un
récent sondage mené par Ipsos Descarie pour la Coalition Poids auprès de 2 300
répondants, 44 % des adultes québécois s'interrogent quant à la légitimité de la
commandite des Jeux olympiques de Vancouver par McDonald's. Quant à la
commandite de Coca-Cola, 37 % des répondants la trouvent peu ou pas du tout
appropriée.
"Au début de l'année 2010, l'OMS a invité tous ses états membres
à règlementer afin de réduire l'exposition et l'impact du marketing de la
malbouffe chez les enfants dans sa stratégie mondiale de lutte aux maladies
chroniques. Elle les incitait également à considérer toutes les formes de
marketing visant à créer une relation entre l'enfant et une marque, comme la
commandite, le placement de produits, les promotions, l'utilisation de
personnalités connues, de mascottes ou de personnages, les sites Internet,
l'emballage, les présentoirs de vente, les courriels ou messages textes, la
philanthropie, le marketing viral, etc.", rappelle Paul Lapierre, président de
l'Alliance pour la prévention des maladies chroniques au Canada.
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Selon le président du Childhood Obesity Foundation, Dr Tom
Warshawski, il est clair que le marketing fait aux enfants aussi jeunes que
trois ans est efficace et que les enfants de cet âge sont sans défense devant le
pouvoir de persuasion de la publicité. "Ceux qui croient au lapin de Pâques
seront facilement convaincus que le bonheur vient d'une bouteille de boisson
gazeuse. Il est temps que les décideurs politiques étudient sérieusement s'il
est dans le meilleur intérêt de la société de permettre aux publicitaires de
rejoindre les enfants, naïfs et confiants", conclut-il.
Des chercheurs avait auparavant établi que la reconnaissance des marques et de
ce qu'elles symbolisent apparaissait vers sept à huit ans. Cependant, l'étude
publiée ce mois-ci dans le journal Psychology & Marketing constate que les
enfants entre trois et cinq ans montrent une capacité émergente à utiliser les
publicités pour définir quels seront les produits les plus amusants qui les
rendront populaires, et ce, même si ils ne peuvent pas encore lire. Ils
associent donc dès le plus jeune âge le produit, la marque et son logo et
l'utilité potentielle dans leur vie de tous les jours. Ainsi, la popularité
d'une marque et la pression des pairs qui en résulte, ont un impact sans
conteste sur les orientations et demandes des enfants en bas âge.
Références
(1) Cornwell B., McAlister A., Children's Brand Symbolism Understanding :
Links to Theory of Mind and Executive Functioning, Psychology & Marketing, Vol.
27(3): 203-228 (March 2010).
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