« Plusieurs groupes canadiens accueillent favorablement ce
rapport de l’OMS puisque l’obésité grandissante chez les enfants s’explique,
entre autres, par les heures passées devant la télé et la publicité des produits
alimentaires à laquelle ils sont exposés », affirme Malek Batal, directeur du
Département de nutrition de l’Université d’Ottawa. « Ce rapport tombe à point
puisque le Canada étudie présentement la question du marketing alimentaire fait
aux enfants », ajoute Suzie Pellerin.
« L’OMS recommande même d’augmenter la surveillance exercée, ce
qui est difficile actuellement puisque les ressources de l’Office de la
protection du consommateur au Québec sont insuffisantes pour réaliser ce mandat
», continue la directrice de la Coalition.
Les données probantes étudiées par l’OMS concluent que
l’essentiel du marketing fait aux enfants concerne des aliments gras, salés ou
sucrés. Les scientifiques consultés par l’OMS affirment aussi que, au-delà de la
publicité télévisée qui influence les préférences, les demandes et la
consommation d’aliments à faible valeur nutritive, il faut aussi s’intéresser
aux autres formes de marketing visant à créer une relation entre l’enfant et une
marque. On y cite des techniques telles que la commandite, le placement de
produits, les promotions, l’utilisation de personnalités connues, de mascottes
ou de personnages, les sites Internet, l’emballage, les présentoirs de vente,
les courriels ou messages textes, la philanthropie, le marketing viral, etc.
L’OMS propose aussi que la publicité soit interdite dans les
endroits fréquentés par les enfants. « Les marques de grandes chaînes de
restauration rapide ou de boissons gazeuses pourraient-elles enfin disparaître
des endroits comme les écoles, parcs, garderies, cliniques, lieux de sports ou
culturels? », se questionne Suzie Pellerin.
Finalement, on y précise que la publicité provenant de
l’extérieur d’un pays devrait être considérée par la législation de ce dernier.
Ainsi, une publicité destinée aux enfants produite aux États-Unis, mais diffusée
au Québec devrait potentiellement être régie par la Loi sur la protection du
consommateur.
Pour consulter le rapport complet de l’Organisation mondiale de
la Santé (version anglaise seulement) :
http://info.ific.org/ve/ZZQ3100VGuvb62d632/VT=0/stype=dload/OID=41016164955145 |