« D'après les tests que nous avons
réalisés, ajoute le Dr Nelson, nous pensons même que
le QI des jeunes filles britanniques ayant un apport
en fer suffisant est supérieur à celui de leurs
compatriotes anémiques. Les notes obtenues à leurs
examens peuvent, en conséquence, être très
différentes ».
« Les jeunes filles au régime et les
végétariennes sont celles qui courent le plus de
risques », explique-t-il. « Les personnes qui
deviennent végétariennes doivent être très
attentives lors de la première année. Le problème
est qu'en éliminant la viande de leur alimentation
elles ne savent pas toujours comment remplacer le
fer avec l'aide d'autres aliments. Les femmes et les
jeunes filles qui se mettent au régime en même temps
qu'elles deviennent végétariennes doivent penser à
consommer des aliments enrichis en fer, voire à
prendre un petit complément ».
Augmenter les apports en fer chez
l'adolescent comme chez l'adulte pourrait ainsi
faire toute la différence, de la cour de récréation
à l'amphi. On sait qu'une carence en fer peut être
responsable de dysfonctionnements cérébraux
affectant à la fois la mémoire et les capacités
d'apprentissage.
Mais le cerveau n'est pas le seul à
souffrir de ces carences. Les femmes enceintes et
les personnes âgées doivent également y être très
attentives. Pendant la grossesse, les réserves de
fer sont déjà basses et les besoins du bébé
augmentent au cours des six derniers mois.
L'équilibre en fer de la future mère est menacé
d'une carence qui peut affecter de manière
irréversible la croissance du cerveau de l'enfant.
Les personnes âgées peuvent être atteintes de cette
carence à cause d'un régime alimentaire trop pauvre
allié à un appareil digestif absorbant mal le fer
présent dans les aliments.
Quels que soient l'âge ou le sexe
concernés, une telle carence conduit finalement à
une baisse du seuil de la douleur, à une
interférence dans les mécanismes de contrôle
thermique, à une possible augmentation de la chute
des cheveux et à une baisse du système immunitaire
qui rend le corps plus vulnérable aux infections. En
bref, il y a donc de nombreuses raisons de garder un
oeil sur nos apports en fer.
Avez-vous une carence en fer ?
Se sentir constamment fatigué, avoir
le teint pâle, voilà des symptômes qui peuvent
indiquer que votre régime alimentaire manque de fer
et que vous êtes au niveau de la carence. Pour
savoir ce que cachent ces symptômes, le médecin
devra procéder à un test sanguin afin de mesurer
votre taux d'hémoglobine. Il pourra donc
diagnostiquer un risque ou déjà une anémie due à une
carence en fer.
Donnez
un coup de fouet à votre apport en fer : les
aliments les plus riches
Aliment |
Portion |
Fer apporté |
Viande de boeuf maigre |
150g |
6mg |
Haricots blancs à la
sauce tomate |
200g |
5mg |
Sardines en boîte |
100g |
5mg |
Céréales du petit
déjeuner (voir étiquette) |
30-45g |
4mg |
Figues sèches |
4 |
3mg |
Abats de dinde |
120g |
2mg |
Graines de sésame |
20g |
2mg |
Légumes verts cuits à la
vapeur |
90g |
1mg |
Absorption du fer
Le corps absorbe environ 25 % du fer
contenu dans la viande, le poisson et la volaille.
En revanche, lorsque le fer provient des céréales,
des légumes et des fruits, l'absorption est beaucoup
moins importante. Vous augmenterez le taux
d'absorption du fer contenu dans ces aliments si
vous mangez en même temps la vitamine C dans les
agrumes, fruits rouges, kiwi, poivrons et pommes de
terre, la fructose dans les fruits et jus de fruits,
et les protéines de la viande et du poisson.
Vous diminuerez cependant le taux
d'absorption du fer de ces aliments si vous les
mangez en même temps que ceux de la liste suivante.
Essayez donc de les consommer séparément des oeufs,
du son et du thé.
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