Une étude
réalisée à Montréal établit un lien entre la
consommation importante de bière et de
spiritueux et six types de cancers |
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Montréal, le 4 août
2009 - Les personnes
qui consomment des
quantités
importantes de bière
et de spiritueux
courent un risque
beaucoup plus élevé
de développer un
cancer que la
population en
général, d'après une
étude réalisée par
un groupe
d'épidémiologistes
et de chercheurs sur
le cancer de
Montréal. Selon
leurs résultats, les
personnes dans la
catégorie des grands
consommateurs
d'alcool augmentent
par sept leur risque
de développer un
cancer de
l'œsophage, ont 80
pour cent plus de
risques de
développer un cancer
du côlon, et le
risque d'apparition
d'un cancer du
poumon est accru de
50 pour cent. |
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Au total, les chercheurs ont
découvert des liens statistiquement
significatifs entre la consommation importante
de bière et de spiritueux et six types de cancer
différents. Le fait de boire modérément
(c'est-à-dire moins d'une fois par jour) et de
boire du vin n'ont toutefois pas produit les
mêmes effets.
La recherche a été menée par la Pre Andrea
Benedetti, de l'Université McGill, la Pre
Marie-Élise Parent, de l'INRS-Institut Armand
Frappier, et le Pr Jack Siemiatycki, de
l'Université de Montréal
« Nous avons examiné les données de deux
manières », a déclaré Andrea Benedetti,
professeure adjointe aux départements de
médecine et d'épidémiologie, biostatistique et
santé au travail. « Nous avons comparé des
personnes qui buvaient de manière importante à
notre groupe de référence, qui s'abstenait de
boire ou ne le faisait qu'occasionnellement.
Nous avons aussi examiné les tendances au sein
de nos catégories : personnes ne consommant pas
d'alcool, consommateurs hebdomadaires et
consommateurs quotidiens.
Les résultats ont été stupéfiants. « Nous avons
relevé un risque plus élevé de cancer de
l'œsophage, du côlon, du foie, du pancréas, du
poumon et de la prostate », a ajouté la Pre
Benedetti. « Les cancers de l'œsophage et du
foie représentaient les risques les plus élevés.
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« Cette étude
confirme ce que
plusieurs études
portant la
consommation
d'alcool et sur
divers types de
cancer ont révélé
petit à petit. », a
déclaré le Pr Jack
Siemiatycki,
titulaire d'une
chaire de recherche
du Canada et de la
Chaire de recherche
Environnement-Cancer
Guzzo de
l'Université de
Montréal.
« Des entrevues
avaient été menées
auprès de personnes
pour recueillir des
renseignements sur
l'ensemble de leur
vie et leur
historique
professionnel, de
même que des détails
sur les éléments
auxquels elles
auraient pu avoir
été exposées »,
a-t-elle expliqué. «
Ce qui est
merveilleux pour
nous, c'est que les
données comprenaient
aussi des
renseignements sur
des facteurs non
professionnels comme
la consommation
d'alcool et de
cigarettes, le
régime alimentaire
et le statut
socio-économique,
entre autres. »
La Pre Benedetti,
principale auteure
de l'étude, a
effectué cette
recherche alors
qu'elle était encore
boursière au
postdoctorat, sous
la supervision de
ses co-auteurs, les
professeurs
Siemiatycki et
Parent. Leurs
résultats ont été
publiés dans le
numéro courant du
bulletin Cancer
Detection and
Prevention.
« Nous avons
déterminé que, la
plupart du temps,
les personnes qui
consomment peu
d'alcool sont moins
touchées ou ne le
sont pas du tout »,
a déclaré la Pre
Benedetti. « Ce sont
les personnes qui
boivent chaque jour
ou plusieurs fois
par jour qui sont à
risque. Cela ajoute
au nombre croissant
de preuves indiquant
que le fait de
consommer beaucoup
d'alcool nuit
considérablement à
la santé, de
plusieurs manières,
et que le cancer
représente une part
importante des
risques. »
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