Y pense-t-on en levant son
verre pour les fêtes? «
L’alcool est une cause
majeure de
plaisir… et de dommages pour
l’humanité! » Synthétique,
la phrase est du Pr Roger
Nordmann, membre de
l’Académie nationale de
médecine (France), lors
d’une session consacrée au
vin.
Outre
le plaisir, une consommation
très modérée de vin est
réputée apporter un petit
bénéfice
cardiovasculaire : c’est
ainsi qu’on a promu le
fameux « paradoxe français
». On l’attribue
notamment à l’action
anti-oxydante des
polyphénols. L’alcool – et
beaucoup d’aliments par
ailleurs - apportent des
anti-oxydants. Mais une
précision s’impose : si la
mortalité semble
fléchir légèrement chez
certains petits
consommateurs d’alcool (par
rapport à ceux qui n’en
boivent pas), elle fait un
bond spectaculaire dès que
la consommation d’alcool
augmente!
Le surplus d’alcool qui
n’est pas éliminé par le
foie produit des radicaux
libres et entraîne un
stress oxydant. Soit le
contraire d’une action
anti-oxydante! L’excès
d’alcool devient alors
source de dommages au niveau
du foie (cirrhoses,
cancers), mais aussi du
cerveau, du coeur, du pancréas…
Pour le
Pr Nordmann, « le poison,
c’est la dose », car on peut
passer
très vite d’une consommation
plutôt favorable (ou non dommageable) à une
consommation
nocive. Au traditionnel
message de modération, il
ajoute trois recommandations
:
- ne pas culpabiliser les
non consommateurs de
boissons alcooliques;
- ne pas préconiser la
consommation de vin à titre
de médicament ou de
nutriment
« préventif » pour la santé;
- ne pas affirmer que sa
consommation est nécessaire
pour assurer une
alimentation
équilibrée.
Pour que l’alcool reste un
plaisir, il ne faut ni en
abuser, ni l’imposer!
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