Un choix vert et sain
Les vacances agrotouristiques au Québec sont les
vacances les plus écologiques que l'on puisse
entreprendre, notamment en ce qui concerne le
transport, si l'on considère qu'un aller-retour
Montréal-Orlando par avion produit près d'une demie
tonne de gaz carbonique par voyageur
(www.zerofootprint.net). De plus, si l'on opte pour
la visite d'entreprises agrotouristiques biologiques
d'ici, on encourage une agriculture beaucoup moins
polluante et exigeante pour le sol, l'air et l'eau.
En outre, grâce à la proximité du champs, des
pâturages et des lieux de transformation, les
aliments nécessitent beaucoup moins de transport, ce
qui implique moins d'émissions de gaz à effet de
serre et permet de consommer des produits plus frais
et nutritifs.
Un coup de pouce pour la communauté
Le tourisme est un important moteur de développement
économique, particulièrement pour les régions et les
agriculteurs qui occupent ces territoires. En
voyageant au Québec et en encourageant les acteurs
de l'agrotourisme, les visiteurs soutiennent
l'économie des fermes actuellement vulnérables : au
Québec, selon le dernier rapport de Statistique
Canada, c'est environ une ferme par jour qui cesse
ses activités. Or, ce phénomène a des répercussions
directes sur les activités économiques en région et
contraint notamment certains commerces et
institutions (bureaux de postes, caisses populaires,
etc.) à fermer également leurs portes, ce qui
entraîne les conséquences désastreuses que l'on
connaît sur le tissu social et la vitalité
économique rurale.
Déguster cultures et traditions
régionales
Notre culture alimentaire a changé radicalement au
cours des dernières décennies : nous cuisinons moins
et mangeons des aliments faciles à préparer, du
"fast-food" et des surgelés, généralement riches en
calories, en gras et en sel. Notre savoir- aire
culinaire se perd graduellement. Or, l'agrotourisme
constitue une façon de renouer avec ce savoir-faire
fort et créatif dans toutes les régions du Québec,
de le développer et de le transmettre, tout en
respectant les us et coutumes ainsi que les
particularités des territoires.
Vers la souveraineté alimentaire
"L'agrotourisme, l'achat local, directement à la
ferme ou dans les marchés publics, et les projets
d'agriculture soutenue par la communauté sont tous
des moyens efficaces et accessibles aux citoyens
conscients de leur pouvoir comme consommateurs",
ajoute Frédéric Paré. "Ces choix contribuent à
mettre en oeuvre la souveraineté alimentaire, une
stratégie qui consiste à nourrir d'abord sa
population et qui permet de contrer les nombreux
problèmes liés au système alimentaire actuel",
précise-t-il. Alternative à la libéralisation du
commerce agricole qui réduit l'aliment au statut de
marchandise alors qu'il répond à un besoin essentiel
de l'être humain, la souveraineté alimentaire
s'exprime à travers les choix de consommation
individuels, mais également par différentes mesures
collectives dont la mise en marché collective, la
gestion de l'offre et l'identification claire de la
provenance des aliments. "Il reste encore beaucoup
de travail pour que l'alimentation soit exclue de la
logique de conquête des marchés", conclut l'expert.
|